Presentation

 

 

10 avril 2017 1 10 /04 /avril /2017 13:17
Van der Graaf Generator

 

Tout a commencé à Manchester, il y a maintenant 50 ans. Des étudiants passionnés de musique, de littérature et particulièrement de science-fiction, décident de former un groupe, pour nom ils choisissent d'emprunter celui d'un savant hollandais peu connu, Robert J. Van der Graaf, retenu par l'histoire de la science comme inventeur d'un générateur super-puissant, sorte de boule électrostatique qui vous fait dresser les cheveux sur la tête lorsque vous la touchez.

 

Foudre artificielle spectaculaire produite par le générateur Van de Graaff à Round Hill.

Et le résultat sur les cheveux

Van der Graaf Generator

Le groupe naît en 1967 avec la réunion de Peter Hammill (guitare et chant), Nick Pearne (orgue) et Chris Judge Smith (chant, batterie et saxophone).
Le trio obtient rapidement un contrat avec Mercury Records.
L'année suivante, Pearne est remplacé par Hugh Banton, et le groupe est renforcé par l'arrivée de Keith Ellis (basse) et Guy Evans (batterie).
Cette formation sort un single chez Polydor, "People You Were Going To" / "Firebrand", qui est retiré face aux protestations de Mercury.
La première incarnation de Van der Graaf Generator se dissout à la mi-1969, victime de problèmes financiers.

 

 

 


Un peu plus tard la même année, Peter Hammill entame l'enregistrement d'un album solo, avec Banton, Evans et Ellis comme musiciens de studio.
The Aerosol Grey Machine sort finalement sous le nom de Van der Graaf Generator, afin de satisfaire le contrat signé avec Mercury.
L'album ne sort qu'aux États-Unis et ne se vend quasiment pas.

 


Des changements dans le personnel précédent le deuxième album du groupe, The Least We Can Do is Wave to Each Other (1970), et son premier chez Charisma Records.
Ellis est remplacé par Nic Potter, tandis que David Jackson (saxophone et flûte) s'ajoute à la formation.
L'album marque la naissance d'un nouveau son, abandonnant l'influence psychédélique de The Aerosol Grey Machine en faveur de textures plus sombres, influencées par le jazz et la musique classique.

 

 

 

L'album est bien reçu et le groupe enchaîne avec H to He, Who Am the Only One (1970).
Potter part au milieu de l'enregistrement et le groupe décide de continuer sans bassiste, les pédales basses de l'orgue de Banton faisant office de substitut.
Sur cet album, Robert Fripp de King Crimson contribue à la guitare sur le titre 'The Emperor in His War-Room'.

 

 

En juillet 1970 a lieu le premier concert véritablement important de Van der Graaf, au Marquee à Londres.
Quelques semaines auparavant le bassiste Nic Potter les a quitté, ayant cependant eu le temps d`enregistrer trois morceaux (« Lost », « Killer » et « Emperor ») qui figureront sur !'album suivant,  « H to he who am the only one » en décembre 1970, avec Robert Fripp sur un titre (« Emperor »).
A quatre, le groupe trouve son parfait équilibre.
Après plus de trois ans d'hésitations et changements, Van der Graaf Generator sous sa forme définitive se compose donc de Peter Hammill (chant, guitare, piano), Hugh Banton (claviers), Guy Evans (batterie) et David Jackson (cuivres).

 

 

En décembre 1970. le lycée Janson de Sailly, à Paris, organise son bal annuel avec au programme Steamhammer (qui ne viendra pas) et... Van der Graaf Generator.
Dans le cadre triste de ce gymnase (avec pour loge les douches!), deux ou trois cents spectateurs en robes longues et costumes cravates qui ne comprendront à aucun moment ce que vient faire dans ce bal un tel groupe avec ce saxophoniste au jeu incroyablement violent, torturant la mélodie, ce batteur au jeu brisé, procédant par syncopes, roulements rapides et maltraitant ses cymbales, cet organiste qui ne leur accordera pas un regard, plongé dans sa complexe machinerie électronique, manipulant ses amplis trafiqués et tirant de son instrument des sons irréels, répercutés à l'infini, crescendo, un orgue dans les étoiles, et puis surtout ce chanteur, parcourant la scène à grandes enjambées, comme se heurtant à un mur invisible le séparant du public, cherchant à briser les parois et barreaux d'une cage, visage blafard, anguleux, regard brillant et fiévreux des malades (il l'était d'ailleurs ce soir là), se jettant sur le micro, s'y accrochant, lançant sa voix vers d'inconnues galaxies, cris, plaintes et murmures, déroutant par le décalage entre cette voix ample, à l'immense registre, et ce corps frêle, ballotté sur la scène...

 

Hugh Banton

Trois cents spectateurs totalement déroutés par ce cérémonial, cette tragédie que constitue un récital Van der Graaf, agressés par un Peter Hammill hurlant « Killer » ou « Lost » (avec cet incroyable « I love you » final), prophétisant (« The pionners over C. ») « l'univers est en feu, explosant sans une flamme » et réclamant de l'aide alors qu'il disparaît dans une nuit sombre, « Il fait si sombre alentour, pas de vie, pas d'espoir, pas un bruit, aucune chance de voir ma maison à nouveau... ».
Un concert grandiose... mais confidentiel !

 

 

Le groupe donne de nombreux concerts entre 1970 et 1972, mais cela éprouve Hammill qui part pour poursuivre une carrière solo.
Hammill quitte le groupe en bons termes et Banton, Jackson et Evans, parmi d'autres, contribuent tous, souvent ensemble, à diverses reprises à sa carrière solo.

Sans Hammill, les trois membres restants enregistrent en 1973 un album instrumental avec Nic Potter, Ced Curtis et Piero Messina sous le nom The Long Hello, auquel font suite trois albums de qualité moyenne intitulés eux aussi Long Hello ; une musique proche du jazz-rock.

 

Guy Evans


En 1975, Hammill est prêt à travailler à nouveau avec le groupe et trois nouveaux albums sont enregistrés en 12 mois :
Godbluff, Still Life et World Record.
Musicalement, la différence évidente est que Hammill joue désormais de la guitare acoustique et électrique en plus du piano.

 

Van der Graaf Generator

David Jackson

À la suite de World Record, Banton puis Jackson s'en vont. Nic Potter revient et Banton est remplacé par un violoniste, Graham Smith, anciennement du groupe String Driven Thing.
Le groupe raccourcit alors son nom en Van der Graaf et enregistre "The Quiet Zone/The Pleasure Dome".

Il ne reste plus que Peter Hammill et Guy Evans de la formation classique en plus du retour de Nic Potter à la basse, David Jackson est au saxo sur deux pièces de l'album seulement.

 

 

Puis vient l'album live Vital enregistré en janvier 1978 et sorti en juillet de cette même année, sur cet album on retrouve donc Hammill, Evans, Jackson, en plus de Nic Potter à la basse, Graham Smith au violon et Charles Dickie au violoncelle, piano électrique et synthétiseur.
À la suite de ce disque, le groupe se sépare à nouveau et ne reviendra officiellement sur la scène musicale qu'en 2004.

 

 

Un album de « nouvelles » compositions sort après cette séparation : Time Vaults est une collection d'enregistrements abandonnés ou de répétitions issus de la pause de 1972-1975. La piètre qualité sonore le réserve aux fans ardents du groupe.

Après sa séparation, la formation classique se réunit à l'occasion.
En 1996, le quartet apparaît sur scène pendant un concert de Hammill et Evans pour jouer Lemmings.

 


En 2003, Banton, Jackson, et Evans rejoignent Hammill pour jouer Still Life au Queen Elizabeth Hall à Londres.
À l'issue de ce concert, le groupe se réunit dans sa formation classique, répète et compose de nouveaux morceaux durant l'été 2004.
Un double album, Present, sort en avril 2005 et une tournée en Europe s'ensuit durant l'été 2005.
2007 voit la sortie d'un double CD, intitulé Real Time regroupant le premier concert donné par le groupe en 2005 au Royal Festival Hall de Londres.

 

 

À partir de 2007, avec le départ de David Jackson, Van der Graaf Generator devient un trio (Banton, Evans, Hammill).
Il se produit régulièrement sur scène lors de tournées principalement européennes, mais l'ayant conduit également en Amérique du Nord et au Japon. Lors de ces concerts, il privilégie les nouveaux morceaux, mais joue également quelques pièces de la période 1970/1976.
Le trio publie les albums studio Trisector (2008) et A Grounding in Numbers (2011), puis en 2012 sort Alt qui est constitué de pièces instrumentales improvisées.
En 2015, le groupe sort un album live Merlin Atmos, enregistré en Juin 2013 pendant la tournée et une petite surprise avec la pièce A Plague of Lighthouse Keepers.
En plus de la version régulière, un CD bonus intitulé Merlin Atmos est aussi disponible.
Puis en 2016, sort le treizième album studio du groupe, Do Not Disturb.

 

 

Van der Graaf Generator

Peter Hammill

Van der Graaf Generator


 

Peter Joseph Andrew Hammill, né le 5 novembre 1948 à Ealing, est un auteur-chanteur-compositeur britannique, membre fondateur du groupe de rock progressif Van der Graaf Generator.
Bien qu’il soit pianiste et guitariste, c’est sa voix qui le distingue le plus.
Il est également producteur de ses disques et occasionnellement de ceux d’autres artistes.

 

Peter Hammill est natif d’Ealing, et sa famille a déménagé à Derby alors qu’il avait 12 ans.
 

Il a fait des études de Liberal Studies (matière qui se rapproche de la culture générale et de la philosophie) à Beaumont College, puis des études scientifiques à l’université de Manchester.
 

Il est membre fondateur du groupe Van der Graaf Generator, reformé en 2005, mais poursuit également une longue carrière solo.
 

La carrière solo de Peter Hammill commence en 1971 avec l'album Fool's Mate alors que la formation Van der Graaf Generator existe toujours.
 

 

Suivent les albums "Chameleon in the Shadow of the Night" (1973), l'excellent "The Silent Corner and the Empty Stage" (1974) et "In Camera" la même année.
 

Van der Graaf Generator

Alors que le groupe vit sa première dislocation, il publie en 1975 l'album Nadir's Big Chance dans lequel certains, dont John Lydon des Sex Pistols, ont voulu voir un précurseur du courant punk.

 

 

Jusqu'à pH7 (1979) il est publié sous le label Charisma Records.
 

 

À partir de cette date il a publié sous différents labels jusqu'en 1991 où il monte son propre label Fie! qu'il inaugure avec la publication de Fireships.
C'est sous ce label que sont désormais publiées toutes ses nouvelles productions et rééditées la plupart de ses œuvres antérieures.

 

 

En décembre 2003 il survit à une attaque cardiaque qui, si elle met fin à sa carrière de fumeur, ne fait qu'interrompre brièvement sa carrière musicale puisqu'il repart en tournée moins d'un an après et sort l'album Incoherence.
Fin 2004 il se rend en Italie pour recevoir le Prix Tenco (it) en tant qu'auteur.
En décembre 2006 il sort Singularity, et Thin Air en juin 2009.
Un double CD Live: "Pno, Gtr, Vox" est sorti en octobre 2011.
Consequences en avril 2012 est son dernier album studio en date.

Sa voix


La voix de Peter Hammill est sans doute l’élément qui le distingue le plus.
Enfant il était choriste chez les jésuites, son accent reste toujours typiquement anglais « middle class » (plutôt qu’américain) et s’étend du chuchotement jusqu’au cri ou hurlement (qui demeurent toutefois très maîtrisés).
Le registre vocal va du baryton jusqu’au fausset et passe aisément de l'un à l'autre, il grogne, murmure, voire crie à tel point que l’on a souvent comparé sa voix à la guitare de Jimi Hendrix.

 

 

Paroles

 


Mis à part quelques rares exceptions, "Four Pails" (Skin), "Been alone so long" (Nadir's big chance) et "Time for a change" (PH7), toutes de Chris Judge Smith, et "Smile", d'Herbert Gronemeyer (In a foreign town), il est l'auteur unique de l'ensemble des textes de sa production solo.
Peter Hammill fait preuve d’un lyrisme très caractéristique, ses thèmes de prédilection sont notamment l’amour, le temps, l’introspection et dans une moindre mesure la politique et la religion.
Il fait quelquefois clairement références à des auteurs ou à des œuvres littéraires : Shakespeare, Edgar Allan Poe ou encore moins connus du grand public tel dans le titre Viking de l'album Fool's Mate.

 

 

Musique

 


Autodidacte, outre sa voix, ses instruments sont le piano et la guitare aussi bien acoustique qu'électrique.
Avec le temps et l'arrivée des technologies numériques, Peter Hammill réalise lui-même la plupart des arrangements.
Du fait de sa participation à Van Der Graaf Generator sa musique a souvent été qualifiée de rock progressif bien que Peter Hammill ait toujours réfuté cette affiliation tant au sein du groupe que vis-à-vis de sa carrière solo.
Quand on lui pose la question, Peter Hammill admet lui-même que sa musique ne peut se réduire à une catégorie unique.

En dehors de la permanence de sa voix si caractéristique, il existe une diversité telle que toute classification serait nécessairement réductrice.
Il existe toutefois certaines caractéristiques qui sont comme une signature dans la plupart de ses compositions.
Il est ainsi fréquent et presque systématique que la ligne mélodique fasse l'objet de ruptures souvent imprévisibles voire chaotiques et ce même pour un auditeur accoutumé du style.
La ligne mélodique fait elle-même l'objet de nombreuses variations parfois émaillées de surprenantes dissonances qui passeraient aisément pour des « fausses notes » s’il n'était pas aussi manifeste qu'elles sont délibérées et parties prenantes de la composition.

 

Le logo de Peter Hammill

Van der Graaf Generator

La Rossa

 

 

Still Life est la partie centrale d'une trilogie réalisée en à peine plus d'un an, commencée par "Godbluff " et achevée dans "World Record", mais dont l'écriture forme un bloc unique, c'est donc une vraie trilogie, mais qui n'a jamais été éditée comme telle.

Dans cet album, un morceau d'une intensité exceptionnelle: "La Rossa", une histoire d'amour magnifique et douloureuse, où apparaît enfin la guitare dans quelques espaces infimes délaissés par l'orgue, le saxo accompagnant le chant comme un double plaintif et décalé.
C'est surtout l'un des chefs d'oeuvres de la musique progressive, avec une construction en plusieurs couches se superposant en canon, des motifs revenant sans cesse comme des obsessions et une tension dramatique progressive qui va jusquà la transe: 10 mn de pure émotion.

Van der Graaf Generator

La Rossa

 

 

 

Lacking deep and food and vision,
Manquant de sommeil, de nourriture et de clairvoyance,
Here I am again, encamped upon your floor,
Me voici de nouveau, campant sur ton sol,
Craving sanctuary and nourishment,
Désireux de sanctuaire et de nourriture,
Encouragement and sanctity and more.
D'encouragements et de sainteté, et plus.
The streets seemed very crowded,
Les rues semblent noires de monde,
I put on my bravest guise -
Je m'arme de courage.
I know you know that I am acting,
Je sais que tu le sais, je joue un rôle,
I can see it in your eyes.
Je peux le voir dans tes yeux.


 

 

In the harsh light of freedom I know
Sous la lumière crue de la liberté je sais
That I cannot dent' that I have wasted time,
Que je ne peux dénier que j'ai perdu mon temps,
Have frittered it away in idle boasts
Que je l'ai gaspillé dans les vaines vantardises
Of my freedom and fidelity
De ma liberté et de ma fidélité
When simpler words would have profited me most...
Quand des mots plus simples m'auraient plus profités...
... it isn't enough in the end,
... ce n'est pas suffisant à la fin,
When I'm looking for hope.
Quand je suis en quête d'espoir.
Though the organ monkey screams
Bien que le singe à l'orgue de Barbarie hurle
As the pipes begin to spit
Tels les tuyaux commençant à cracher
Still he'll go through the dance routines
Il ira toujours au travers des habituelles danses
Just as long as lie thinks they'll fit,
Tant qu'il pensera qu'elles feront l'affaire,
Just as long as he knows that ifs dance,
Tant qu'il saura que c'est de la danse,
Smile - or quit.
Il sourira... ou partira.


 

 

Like the monkey I dance to a strange tune
Comme le singe je danse sur un air étrange
When all of thèse years I've longed to lie with you,
Lorsque toutes ces années j'ai eu envie de m'allonger avec toi,
I've bogged myself down in the web of talk,
Je me suis perdu dans les méandres de la parole,
Quack philosophy and sophistry -
Blabla philosophique et sophiste.
At physicality I've always baulked,
J'ai toujours reculé devant l'effort physique,
Like the man in the chair who believes ifs
Comme l'homme sur la chaise qui croit que
Beyond him to walk.
Marcher est au delà de ses forces.
I've been hiding behind words,
Je me suis caché derrière les mots,
Fearing a deeper flame exists,
Craignant qu'une flamme plus profonde n'existe,
Faintly aware of the passage of opportunities I have missed.
Faiblement conscient de toutes ces opportunités que j'ai manquées.


 

 

But the nearness and the smell of you,
Mais ta proximité et ton parfum,
La Rossa from head to toe... .
La Rossa, de la tête aux pieds...
I dont know what I'm telling you,
Je ne sais pas ce que je te dis,
But I think you ought to know
Mais je crois que tu devrais savoir
Soon the dam wall will break,
Bientôt le barrage s'effondrera,
Soon the water will flow.
Bientôt l'eau coulera.
Though the organ-monkey groans
Bien que le singe à l'orgue de Barbarie grogne
As the organ-grinder plays
Comme l'organiste joue
He's hoping, at the most,
Il espère, au mieux,
For an end to his dancing days...
Une fin pour ses jours dansant...
Still he hops up and down on his perch
Il saute toujours de haut en bas sur son perchoir
In the usual jerky way.
Dans l'habituel mouvement saccadé.
Though this might mean an end to all friendship,
Bien que cela devrait représenter une fin à toute amitié,
There's something l'in working up to say.
Il y a quelque chose que je peine à te dire.
Think of me what you will
Pense ce que tu veux de moi
I know that you think you feel my pain -
Je le sais, tu crois ressentir ma douleur,
No matter if that's just the surface.
Peu importe si ce n'est qu'en apparence.
If we made love now
Si nous faisions l'amour maintenant,
Would that change all that has gone before ?
Est-ce que cela changerait tout ce qui s'est passé auparavant ?
Of course it would, there's no way
Bien sur que oui, il serait impossible
It could ever be the same...
Que cela soit comme avant...
One more line crossed,
Encore un seuil franchi,
One more mystery explained.
Encore un mystère dévoilé.
Now I need more than just words,
Désormais j'ai besoin davantage que de simples mots,
Though the options are plain
Bien que les choix soient simples
That lead from all momentary action.
Qui découlent de toute action momentanée.
If we make love now it will change all
Si nous faisons l'amour maintenant cela changera tout
That is yet to be...
Ce qu'il reste à venir...
Never could we agree in the saine way again.
Nous ne serons plus jamais d'accord de la même façon.
One more world lost, one more heaven gained.
Encore un monde perdu, encore un paradis gagné.


 

 

La Rossa, you know me,
La Rossa, tu me connais,
You read me as though I am glas;
Tu lis en moi comme dans un livre ;
Though I know it
Bien que je le sache
There's no way in which I can pass
Il n'y a aucun chemin par lequel je puisse passer,
Though it means that you'll finish my story
Bien que cela veuille dire que tu finiras mon histoire
At last I'd trade all the clever talk,
A la fin j'aurais voulu échanger toutes les paroles sensées,
The joking, the smoking and the quips, all the midnight conversations,
Les blagues, les fumées et les railleries, toutes les conversations de minuit,
All the friendship,
Toute l'amitié,
All the words and all the trips
Tous les mots et tous les voyages
For the warmth of your body,
Contre la chaleur de ton corps,


 

 

The more vivid touch of your lips.
Le toucher vivifiant de tes lèvres.
All bridges burning behind me,
Tous les ponts brûlants derrière moi,
All safety beyond reach
Toute sécurité hors de portée
The monkey feels his chains out blindly,
Le singe sent aveuglément ses chaînes se briser,
Only to find himself released.
Juste pour se retrouver libéré.
Take me, take me now and hold me deep
Prends moi, prends moi maintenant et serre moi fort
Inside your ocean body,
Contre ton corps océan,
Wash me as some flotsam to the shore,
Lave moi tels les débris d'un naufrage sur le rivage,
There leave me lying evermore !
Et là laisse moi étendu à jamais !
Drown me, drown me now and hold me down
Noie moi, noie moi maintenant et retiens moi au fond
Before your naked hunger,
Devant ta faim nue,
Burn me at the altar of the night
Brûle moi sur l'autel de la nuit,
Give me life !
Donne moi la vie !

 

Van der Graaf Generator